Jean-Baptiste Beaufils, Roland la chanson du deni

Roland, la chanson du déni


Une analyse de La Chanson de Roland à partir des modèles psychanalytiques morphodynamiques et ethnologiques. Elle révèle la pensée basse-normande du XIe siècle, dévoile le nom de l’auteur et les circonstances de l’écriture du manuscrit d’Oxford.La Chanson de Roland signifie-t-elle ce qu’elle donne manifestement à voir ? Maintes fois, elle fut abordée par des analyses universitaires, savantes et sacrées, construites souvent sous l’emprise de la défense et du refoulement. Or, l’œuvre littéraire n’est jamais réductible à une interprétation surajoutée, distante, soumise à un sens linéaire, sans affecter l’interprète resté à distance.

Ce livre propose effectivement une autre approche mêlant la psychanalyse, l’histoire, l’ethnologie et la linguistique : le texte, reçu comme désir d’un auteur, Turold, en apparence tellement éloigné de nous, capture, puis captive le psychanalyste, qui l’aborde pour se laisser investir et interpréter. Une fenêtre s’ouvre…un savoir profane, scellé dans le texte, surgit alors en avant de ce qui était donné à lire au départ.
La tragédie rolandienne prend alors un sens nouveau, inédit, ressuscitant l’extraordinaire puissance de l’esprit du XIe siècle, dont nous sommes peu informés.Après enquête, les motifs implicites truffant le manuscrit d’Oxford, codés consciemment ou inconsciemment par son auteur, décèlent des intentions qui n’ont jamais été soupçonnée
s et dévoilent de surprenantes découvertes… L’énigme de La Chanson de Roland se trouve en grande partie résolue. Mis en perspective, les chemins tortueux du manuscrit d’Oxford nous apportent également bien plus : par exemple, une connaissance des formations de la pensée humaine individuelle ou encore, il nous fait témoins de la naissance de nos sociétés complexes. Éclairant les sombres impasses de nos conduites actuelles, cette connaissance permet d’apercevoir une généalogie de la structure récurrente du Malaise dans la Civilisation.